Construction d’une école nouvelle génération

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Construction d’une école nouvelle génération

À Argentan, un nouvel établissement scolaire va voir le jour dans le quartier prioritaire Saint-Michel – Vallée d’Auge, remplaçant celui de l’école Anne-Frank. Son ouverture est prévue pour la rentrée 2025. Terres d’Argentan Interco a souhaité un équipement scolaire innovant, à la fois adapté aux transitions écologiques, numériques, éducatives et sociétales. Un projet ambitieux.

Plutôt que d’envisager une rénovation complexe et beaucoup trop coûteuse de l’école argentanaise Anne-Frank, le conseil communautaire optait, en 2021, pour la construction d’un nouvel établissement.

L’école Anne-Frank étant située dans le quartier prioritaire Saint-Michel – Vallée d’Auge, qui bénéficie d’un Programme National de Renouvellement Urbain, l’assemblée avait saisi l’opportunité d’y intégrer ce projet éducatif.

La nouvelle école primaire sera bâtie en bordure de la rue du 6 Juin 1944, à moins de 600 mètres de l’école Anne-Frank, qui sera partiellement démolie. L’équipement public abritera une salle associative, une bibliothèque, une restauration collective type « self » ainsi que quatre espaces de détente extérieurs (cours type « oasis », cours sportive et cours suspendue « coin calme »). Le chantier vient de débuter par le dévoiement de réseaux souterrains. L’ouverture est prévue pour la rentrée 2025.

 

Ossature en bois, isolation en paille

Implanté sur une parcelle de près de 3 000 m², l’établissement comptera, au rez-de-chaussée, cinq classes de maternelle avec une unité pour enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme, et huit classes élémentaires à l’étage. « Nous avons voulu une école qui réponde aux enjeux environnementaux et qui s’adapte aux nouvelles transitions écologiques, numériques, éducatives et sociétales », indique Jean-Louis Menereul, vice-président de Terres d’Argentan Interco, délégué à l’éducation. La démarche est validée par l’Éducation Nationale qui invite à une école « plus verte et plus ouverte » dans son guide sur le bâti scolaire.

La conception a été confiée à l’agence d’architecture MWAH, de Vernon, dans l’Eure. Ossature en bois, isolation en paille compressée, panneaux photovoltaïques, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales pour l’arrosage… « On évite les classes surchauffées durant l’été, on apporte un confort acoustique, et au final on a un bilan carbone négatif », rapporte l’architecte Étienne Lemoine.

 

 

Modèle en matière de performances énergétiques

Le bâtiment, qui fera figure de modèle en matière de performances énergétiques, concentre à lui seul de nombreuses innovations, autant sur le plan technique qu’en matière de cadre de vie favorisant la diversité des apprentissages. Les cours « oasis » en sont un exemple : « Ce sont des cours végétalisées composées d’îlots de fraîcheur, d’espaces éducatifs et de sociabilité qui permettent « la classe hors les murs », explique Jean-Louis Menereul. Le but est de rendre possible une plus grande diversité d’interactions entre les enfants », là où les cours traditionnelles ont tendance à genrer les espaces.

Avec ce nouvel équipement, la collectivité entend offrir aux élèves les conditions les meilleures pour débuter leur vie d’élèves et de futurs citoyens. « Faire bouger les mentalités pour appréhender notre futur, proposer des modes de fonctionnements en adéquation avec la société d’aujourd’hui, font de cette école, un nouvel outil au cœur d’un quartier, un levier fabuleux pour appréhender les transitions », poursuit l’élu qui compte sur l’adhésion du corps enseignant pour s’emparer de cet établissement mis à leur disposition.

 

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